Il y a urgence de reconsidérer les sols, de ne plus les consommer sans compter, mais de leur porter attention, de les inscrire dans des dispositifs plus larges. Nos territoires comme les ressources ne sont pas extensibles, les terrains deviennent précieux, car ils sont rares. Mais ils sont aussi précieux, car les sols possèdent des qualités intrinsèques. Reste que la question du ZAN a mal été posée, proposant un même dispositif pour tous les territoires qu’ils soient densément habités ou non. 

Pour s’approprier le ZAN et ses objectifs, il est nécessaire de repenser l’urbanisme et établir un urbanisme des sols.

Cela ne signifie pas réformer, légiférer, mais repartir de postures qui ont jalonné l’histoire de cette discipline pourtant jeune.

La modernité, et en particulier les trente glorieuses, ont occulté des pans entiers de cette discipline. Pourtant, des démarches plus attentives aux environnements existent et sont pertinentes pour faire face aux enjeux climatiques.

Tout est là et nous ne voyons rien !

Nous devons retrouver une mémoire écologique et sortir de l’obsession du temps présent. Le présentismecrée une situation qui décrète l’inutilité du passé pour penser le présent.

Les sols représentent un temps long qui constitue le fondement de nos sociétés. Ce temps long doit être réinvesti de façon démocratique. Nous devons inscrire nos actions dans la durée en mettant en place des instances permettant le dialogue et l’ajustement.

A partir de cela, nous pouvons envisager l’urbanisme des sols comme le projet entre les choses, l’art de l’assemblage et de la mise en relation. 

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